[L’Europe c’est aussi chez moi] : Semaine 1

En ces temps pour le moins particuliers où l’on achète compulsivement plein de choses improbables comme du papier toilette et l’on se découvre un nouveau rapport au temps et aux lieux, nous vous proposons une expérience, une aventure, une porte ouverte vers l’imagination. 

A partir d’une photo inspirante que nous posterons chaque semaine, nous espérons recueillir vos créations littéraires : nouvelle, brève, journal, poème, haïku, …  tout est possible ! Faites-vous confiance et plaisir et laissez-nous votre contribution en commentaire.

Découvrez à présent notre première photo et place à l’imagination !

 

Ça se passe comment ?

Jour 1 : A partir d’une photo inspirante que nous posterons chaque semaine, nous espérons recueillir vos créations littéraires : nouvelle, brève, journal, poème, haïku, …  tout est possible ! Faites-vous confiance et plaisir et laissez-nous votre contribution en commentaire.

Jour 4 : Dans un deuxième temps, nous réalisons un article avec toutes vos contributions et invitons les lecteurs à voter pour leur texte préféré en laissant un commentaire.

Jour 6 : Nous déclarons le grand gagnant qui aura le privilège d’être publié dans un recueil disponible dans les médiathèques et en format numérique.

Et nous recommençons ainsi toutes les semaines… de quoi se surprendre soi-même, se laisser inspirer, se laisser tenter et se lancer !

Nous sommes impatients de vous lire !

L’équipe MYRIADES

18 réflexions sur “[L’Europe c’est aussi chez moi] : Semaine 1

  1. L’énigme soleil

    Ode pour ce nomade stellaire,
    Qui comme un roi exerce un pouvoir,
    De coercition, sur mes semblables,
    Ils brillent, comme de lucioles, en ta presence,
    Et depérissent, comme des fleurs, en ton absence.

    Toi et tes voisins êtes une boussole,
    Ô combien inestimable, pour tout être,
    En quête de nouveaux decors et sols,
    Car depuis des éons tu fais ce trajet,
    Qui finit à ouest et débute à l’est,
    Et eux prennent ces formes géométriques.

    Romantique ou réaliste?
    Je ne saurais dire qui tu es,
    Mais peindre, ça tu fais,
    Car grace à tes pinceaux, si fins,
    Les corps sont teints en bronze,
    Et les cieux deviennent des tableaux,
    Dont la beauté défie ceux de Leonardo.

    Ô énorme boule de feu,
    Qui fut pour certains un dieu,
    Te toiser m’est impossible à ton apogée,
    Et admirer ton lever est une douce félicité

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  2. tu marches dans la ville immobile dans le vide
    dans tes jambes la puissance et la faiblesse se battent
    maintenant c’est le vide qui dessine la ville
    c’est le vide qui nous lie au dehors l’air est vide aussi
    le temps long qu’on dirait le temps d’août
    le temps clair et froid de mars
    la torpeur suspendue d’une rive à l’autre
    et le silence qui efface tes mouvements
    tu te surprends en apnée au frottement de l’autre
    pourtant le silence

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    1. bonjour, désolée, petit problèmes de césures, voici la bonne version (ça m’apprendra à envoyer mon texte à minuit) :

      tu marches dans la ville immobile
      dans le vide
      dans tes jambes la puissance et la faiblesse se battent
      maintenant c’est le vide qui dessine la ville
      c’est le vide qui nous lie au dehors
      l’air est vide aussi
      le temps long qu’on dirait le temps d’août
      le temps clair et froid de mars
      la torpeur suspendue d’une rive à l’autre
      et le silence qui efface tes mouvements
      tu te surprends en apnée au frottement de l’autre
      pourtant le silence

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    1. je voudrais l’améliorer, je peux ?
      B alancé entre deux rives
      R eliant deux histoires
      U topie contre la haine
      C’est un peu de Gottingen
      K öhln devient Cologne
      E t un jour, ne sera que pont

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  3. Dimanche mon jour préféré. Celui où je peux prendre soin de moi, prendre le temps de lire, cuisiner, flâner. Point de réveil, point de gestes automatiques ou d’actions minutées.
    Dimanche matin, après mon petit déjeuner prolongé et gourmet, après avoir consommé l’actualité du jdd et ainsi contribué à nourrir mes pensées, j’aime m’aérer en bord de quais. Le calme ambiant tout juste perturbé par le pépiement des oiseaux, la beauté de la nature, les joggeurs mêlés aux promeneurs, aux cyclistes ou aux footballeurs amateurs.
    Je me réjouissais de l’arrivée du printemps symbolisé ce matin là par un ciel magnifique, vierge de nuage et d’un bleu éclatant. Je trépignais de croiser Bénédicte pour échanger sur nos derniers coups de cœur littéraire, Faustine et son Bibou qui ne manquerait pas de me sauter dans les bras, Francky pour prendre des nouvelles de sa maman… et tous ces inconnus, soucieux ou souriant, marchant ou rêvant…
    Oui avant d’aller voter, j’irais divaguer, m’évader et faire gambader mon fidèle Maxou. Je m’immobiliserai pour admirer une énième fois ce pont blanc, identifier ce détail passé inaperçu jusque là et le consigner dans mon journal du dimanche. Je cueillerai quelques fleurs des champs pour tapisser la table du déjeuner familial, j’avancerai tout en légèreté.
    Ce dimanche 22 mars, le ciel était bleu, le pont était là, les oiseaux chantaient… mais la route était dramatiquement déserte, les joggeurs se comptaient sur les doigts d’une main, les promeneurs étaient consignés chez eux. Je n’ai rien pu écrire, je n’ai pu penser, j’ai juste eu la force de faire cette photo que j’ai sous-titré « ode à la beauté »

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  4. Quand je t’ai proposé une dernière fois de venir partager ma vie au japon tu m’as méchamment jeté à la figure cette photo, que tu avais découpée dans géo, et qui incarnait tout ce que tu n’aimais pas dans ce pays :
    sur la mince plaine côtière, l’industrialisation est partout, et les conurbations dévorent la campagne. On n’y enterre pas les morts, exiguïté des terres oblige, mais on n’enterre pas non plus les lignes électriques, car on attend un séisme de grande ampleur du jour au lendemain. Et hypocritement on donne au gazoduc blanc un gracieux mouvement pour enjamber les voies routières et ferrées…dans l’espoir qu’il ferait oublier la forêt de cheminées fumantes….
    Pourtant tu n’aurais pas dû t’arrêter à ce cliché… car je vais te dire un secret :
    En plein centre de Tokyo, au pied d’un immeuble chic et futuriste de Ginza, on peut trouver une toute petite voiture garée sur le trottoir. Le hayon arrière ouvert laisser place à un coffre au-dessus duquel s’affaire un minuscule vieillard : il y fait cuire des dorayaki dans une crêpière alimentée par un mini groupe électrogène posé sur le trottoir. L’anko, la pâte de haricot rouge, est amoureusement préparée à la maison. Tous les soirs, de 21h à minuit, il régale des gourmands avertis et pas pressés, pour presque rien. Ce sont des détails comme celui là qui m’ont rendu amoureux de ce pays, le contraste entre une modernité galopante et un attachement profond au tradition. Mais tu ne m’as pas laissé la possibilité de t’initier à cette culture. Peut-être ne la mérites-tu pas ?

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